L’absentéisme professionnel, comportement à risque pour l’entreprise
Loin d’être marginal, l’absentéisme déstabilise l’organisation de l’entreprise, diminue sa productivité et impacte les coûts de gestion. Si toutes les entreprises prenaient la peine de chiffrer les coûts de l’absentéisme, il est à parier qu’elles se préoccuperaient beaucoup plus de cette question.
16,6 jours par an et par salarié, c’est ce que représenterait l’absentéisme en France chaque année selon Alma Consulting (étude 2016). Globalement, 1% de taux d’absentéisme coûte 1% de la masse salariale. Ce qui permet d’établir le coût de l’absentéisme en France chaque année à environ 25 milliards d’euros.
L’absentéisme au travail, un coût non négligeable pour l’entreprise
Une somme qui englobe le coût du remplacement des absents, le surcoût lié aux heures supplémentaires, la désorganisation induite, sans compter les coûts indirects tels que la charge administrative liée à la gestion des arrêts de travail, le temps de formation des remplaçants, la perte de clients et de commandes, et même les coûts « cachés » impossibles à évaluer avec précision, comme la mauvaise image de l’entreprise, la moindre qualité de service, la lassitude et démotivation des salariés les plus assidus.
Pour autant l’absentéisme est davantage que l’absence des salariés, c’est plutôt la manifestation de dysfonctionnements plus profonds et il faut réduire cet absentéisme et ces impacts sur l’organisation.
Et la première étape pour lutter contre l’absentéisme au travail est de chercher à comprendre avant d’agir, pour éviter soit de stigmatiser des attitudes individuelles, soit de critiquer de façon univoque l’organisation du travail.
Les origines de l’absentéisme
Les origines de l’absentéisme sont nombreuses : il faut distinguer l’absentéisme lié à la santé individuelle, celui lié à l’environnement professionnel ou à l’environnement familial, mais aussi l’absentéisme « de confort » (abusif).
Un moyen de dire que les accidents du travail ne constituent pas les seules causes d’absentéisme. Les maladies professionnelles en sont un des facteurs récurrents. Le stress professionnel progresse par ailleurs comme l’un des risques d’absentéisme majeurs auquel sont confrontées les entreprises. Le vieillissement de la population a également un impact sur le taux d’absentéisme, comme le révèle une étude de la Sécurité Sociale, les arrêts de travail de longue durée sont particulièrement fréquents à partir de 55 ans.
On peut constater des causes d’absentéisme liées à l’environnement familial, et principalement pour des problèmes d’organisation (garde des enfants, gestion des tâches quotidiennes, déplacement professionnel…). Enfin, l’absentéisme dit « de confort » ou abusif n’est pas la cause la plus importante mais ne peut être évacué, il faut donc le prévenir.
La pluridisciplinarité de nos compétences nous permet de vous proposer des solutions sur mesure, afin de vous aider à trouver des solutions et prévenir l’absentéisme grâce à l’intervention d’assistants sociaux au travail.
Les solutions de prévention de l’absentéisme au travail
- Accompagnement individuel du salarié dans la résolution des difficultés tant professionnelles que familiales.
Lorsque l’absentéisme est lié à l’environnement professionnel interne à l’entreprise
Il faut travailler à partir d’un axe directeur : débanaliser l’absentéisme. L’amélioration des conditions de travail reste un levier majeur de réduction des absences. Mais n’oublions pas la perspective d’un véritable plan de carrière qui est une source de motivation, tout particulièrement pour ceux qui viennent d’être embauchés.
Concernant le « présentéisme » : le salarié est payé en fonction de ses heures de travail effectives. Ainsi les primes d’assiduité proposées par certaines sociétés, mais qui n’ont pas fait réellement leurs preuves : elles coûtent cher à l’entreprise et pénalisent les salariés contraints de s’absenter pour des raisons justifiées. L’accompagnement et le suivi des salariés restent donc le choix pédagogique à privilégier. Pour ce qui est de l’absentéisme « de confort », l’entreprise peut aussi avoir recours à une solution de contrôle, comme la contre-visite médicale.
Lorsque l’absentéisme est lié à l’environnement familial
Un seul mot d’ordre : orienter vers le service social du travail et déculpabiliser l’absentéisme. Grâce à l’assistante sociale du travail, les salariés (et aussi l’encadrement) disposent temps de rencontre et de dialogue pour mieux comprendre les situations individuelles et mieux anticiper les organisations collectives.
Les solutions de FOCSIE
- Identification des causes à travers un audit social.
- Groupe de régulation.
Une gestion de l’absentéisme au cas par cas
Quelle que soit la cause de l’absentéisme, il y toujours des raisons à une absence. Il devient pertinent d’agir au cas par cas. Grâce à l’action conjointe des infirmières de santé au travail et de l’assistante sociale du travail, l’entreprise réintègre la dimension individuelle de l’absentéisme dans l’organisation collective. C’est le moyen de crever l’abcès en cas de malaise, d’oser parler d’un problème qu’un salarié n’ose pas aborder.
Plus que jamais il est urgent de débanaliser l’absence dans l’entreprise mais aussi de la déculpabiliser.