Aux termes de l’article L6321-1 du code du travail, « l’employeur assure non seulement l’adaptation des salariés à leur poste de travail mais il doit aussi veiller au maintien de leur capacité à occuper l’emploi au regard notamment de l’évolution des emplois, des technologies et des organisations ».
Autrement dit, l’employeur doit certes assurer l’adaptation des salariés à leur poste, mais doit également veiller au maintien de leur capacité à occuper un emploi, notamment par le biais de formation, de développement des compétences…
Au cours d’une carrière, tout salarié peut être confronté à une situation d’inaptitude ou de risque d’inaptitude susceptible de menacer son emploi. Le vieillissement des effectifs, conjugué à l’allongement de la durée de vie au travail se traduira, dans les années à venir, par une recrudescence des cas d’inaptitude.
Il n’est pas toujours aisé de combiner les obligations légales, les objectifs de performance économique et la santé des salariés.
Aussi, pourquoi ne pas mettre en place une Cellule de Maintien dans l’emploi ?
Avec qui ?
Tous les acteurs de l’entreprise sont concernés par cette question : RH, managers, médecin du travail, infirmière, assistante sociale du travail, service de prévention… Et le salarié comme moteur de la dynamique de son maintien dans l’emploi.
Comment ?
Les déficiences n’engendrent pas systématiquement de difficultés à réaliser son travail.
Il est donc plus intéressant d’analyser :
- Les conséquences de la déficience dans une situation de travail donnée plutôt que la déficience elle-même,
- Les compétences et le potentiel du salarié plutôt que ses incapacités.
Le partage des regards permet d’avoir une approche globale sur :
- Les objectifs de performance de l’entreprise et ses possibilités d’aménagement
- L’évaluation des capacités du salarié.
La synergence des actions des uns et des autres contribuera à un maintien dans l’emploi réussi.
Dans quel but ?
- Maîtrise de l’absentéisme,
- Amélioration de la performance économique et sociale de l’entreprise,
- Maintien des compétences au sein de l’entreprise,
- Amélioration du climat social.
L’intervention du service social du travail sur ces questions de maintien dans l’emploi se situe alors sur deux niveaux :
- Un accompagnement individualisé du salarié et de l’employeur dans la recherche de solutions,
- Une expertise légitimée par une approche globale des situations.
Anne MICHAUD-RODIER Assistante Sociale du Travail FOCSIE Poitiers