Qu’est-ce que la journée sans voiture ?
S’inscrivant dans le cadre de la Semaine européenne de la mobilité, la journée sans voiture vise à expérimenter à l’échelle mondiale une journée de fermeture des grandes agglomérations aux véhicules motorisés (hors transports en commun). Cette journée, dédiée aux piétons, cyclistes et transports en commun, est l’occasion de s’approprier l’espace urbain, questionner ses déplacements et trouver des alternatives à la voiture (ou à la moto).
Cette réflexion est également portée par le gouvernement avec le vote, le 26 décembre 2019, de la « loi d’orientation des mobilités » transformant la politique des mobilités, avec un objectif : celui de rendre les transports du quotidien plus faciles, moins coûteux et plus propres. Le droit à la mobilité est ainsi une promesse républicaine.
Au-delà de l’accès aux transports pour tous, cette journée vient réaffirmer une volonté de protection de la planète.
Depuis plusieurs années, les Français veulent changer leur quotidien en s’engageant vers un mode de vie plus durable. Ainsi, l’utilisation du vélo s’est envolée : hausse de 90% des ventes de vélo à assistance électrique en 10 ans. Les métropoles amorcent toutes, à leur rythme, une transition vers une mobilité plus verte et accessible à tous : augmentation du nombre de pistes cyclables dans les villes, amélioration des réseaux de transport en commun, etc.
Quel est alors le rôle de l’entreprise ?
La loi d’orientation de la mobilité de 2019 prévoit de faciliter et d’encourager le déploiement de nouvelles solutions pour permettre à tous de se déplacer notamment concernant la mobilité domicile-travail qui se doit d’être au cœur du dialogue social dans les entreprises.
La mobilité deviendrait alors un thème obligatoire de négociation sociale pour s’assurer que les entreprises s’engagent à faciliter les trajets de leurs salariés en proposant par exemple un titre-mobilité, sur le même modèle que les tickets restaurants.
En effet, les entreprises sont en recherche de salariés formés et compétents mais que faire quand 1 français sur 4* a déjà refusé un emploi faute de solution pour s’y rendre ? Comment permettre à ses salariés la conciliation vie professionnelle/vie personnelle quand 7 français sur 10 se rendent au travail en voiture* et que les transports représentent le 1er poste de dépenses pour un ménage (18 % du budget en moyenne, devant l’alimentation et le logement) *.
Pour répondre à ces différents enjeux, plusieurs entreprises ont mis en place certaines pratiques telles que :
- La promotion des transports verts grâce à l’installation de parkings à vélo, ou bien la participation financière pour l’achat d’un vélo ou trottinette électrique,
- L’achat d’un certain nombre de vélos cargo à destination de leurs salariés, comme avantage d’entreprise. Ce moyen de transport sert alors de moyen de communication, un flocage publicitaire étant apposé sur le caisson en bois,
- L’utilisation des transports en commun, avec une prise en charge complémentaire sur l’abonnement mensuel,
- La mise en place d’un covoiturage au sein de l’entreprise grâce à une plateforme interne dédiée (application, site Internet) et la création d’une zone de parking associée,
- La régulation et l’optimisation globale des déplacements de tous les collaborateurs,
- L’instauration d’un télétravail partiel ou complet,
- L’éducation aux questions environnementales pour tous.
Des dispositifs existent déjà pour accompagner les entreprises soucieuses du bien-être de leurs salariés et de la planète :
- Le forfait mobilité durable : (remplaçant l’indemnité kilométrique vélo) incite fiscalement les entreprises à financer les déplacements domicile-travail de leurs salariés. Il s’agit de la prise en charge facultative par leur employeur des frais de transports personnels du salarié entre le domicile et le lieu de travail jusqu’à 800 € par an pour les salariés du secteur privé et 200 € pour les salariés du secteur public.
Les moyens de transports concernés sont :
- les vélos et vélos à assistance électrique (personnel et en location) ;
- la voiture dans le cadre d’un covoiturage (en tant que conducteur ou passager) ;
- les engins de déplacement personnels, cyclomoteurs et motocyclettes en location ou en libre-service (comme les scooters et trottinettes électriques en « free floating ») ;
- les engins de déplacement personnel motorisés des particuliers (trottinettes, monoroues, gyropodes, skateboard, hoverboard…) ;
- l’autopartage avec des véhicules électriques, hybrides rechargeables ou hydrogènes ;
- les transports en commun en dehors des frais d’abonnement.
- La prise en charge de 50% des frais de transport domicile-travail des salariés pour des cartes et abonnements mensuels, hebdomadaires ou pour des renouvellements tacites à nombre de voyage illimité.
En France comme à l’international, les entreprises sont désormais moteurs de la transition et assurent une transition écologique et solidaire à travers des plans de mobilité toujours plus ambitieux. La voie semble désormais ouverte pour laisser les trajets en voiture individualisés derrière nous et avancer ensemble dans vers des villes réaménagées de manière durable.
Notre expertise à votre service
Dans le cadre des entretiens avec les salariés, l’AST recueille des informations de veille sociale ainsi que leurs besoins. Ces derniers peuvent être remontés avec leur accord aux partenaires internes des entreprises. Ces repérages lui permettent d’être force de propositions pour faire des préconisations en lien avec la mobilité domicile-travail.
Source : https://www.ecologie.gouv.fr/loi-dorientation-des-mobilites
Les Assistantes Sociales du Travail de l’équipe de Bourges