Le « BURN OUT » : N’attendons pas sa reconnaissance en maladie professionnelle pour agir en prévention !

Faut-il attendre que ce syndrome d’épuisement professionnel entre dans la classification des maladies professionnelles pour s’y intéresser et agir en prévention, par la contrainte financière que cela pourrait représenter pour votre entreprise ?

Mercredi 24 janvier 2018, l’Assemblée Nationale s’est penchée sur une proposition de loi visant à reconnaître le burnout (ou syndrome d’épuisement professionnel) comme maladie professionnelle, ce qui entraînerait une prise en charge par la branche accidents du travail de cette pathologie.

Cette proposition a été rejetée.

Mais qu’est-ce que le burnout ?

Depuis les années 1970, le burnout a donné lieu à de nombreux travaux, que l’INRS a résumé ainsi : « le burn-out se traduirait par un état d’épuisement professionnel (à la fois émotionnel, physique et psychique) ressenti face à des situations de travail « émotionnellement » exigeantes ».

Selon Christina Maslach (psychologue sociale), trois dimensions sont constitutives du burnout :

  • L’épuisement émotionnel, psychique et physique = sentiment d’être vidé de ses ressources,
  • Le cynisme vis-à-vis du travail : attitude négative, détachée puis désengagée du salariée envers son travail et les personnes côtoyées dans ce cadre ; « déshumanisation » des relations,
  • La perte du sentiment d’accomplissement personnel au travail : dévalorisation de soi, sentiment d’incapacité et d’inefficacité dans le travail, démotivation profonde et perte d’ambition.

Avant d’atteindre la phase de burnout, le salarié traverse plusieurs étapes constitutives du syndrome d’épuisement professionnel. Il est ainsi possible de repérer un salarié qui serait sur la « voie » du burnout :

  • Ambition, fort investissement, enthousiasme, estime de soi valorisée…
  • Surinvestissement, conduites addictives, travail qui prend le pas sur la vie personnelle…
  • Inefficacité, repli sur soi, présentéisme fort, fatigue chronique, irritabilité…
  • Burnout

Le burnout trouve donc son origine en premier lieu dans le travail. Il résulte de l’interaction entre un individu et une situation de travail potentiellement dégradée. L’origine est donc liée à la fois à l’individu (engagement dans le travail) et au travail (facteurs de RPS). En tant qu’employeur, vous pouvez donc agir en prévention sur les caractéristiques liées au travail, notamment en prévenant les facteurs de RPS et en agissant sur la qualité de vie au travail !

Une solution : le service social du travail, par le biais des assistantes sociales présentes dans les entreprises, peut repérer et évaluer lors des entretiens individuels une situation de burnout.

Par son travail en collaboration avec les différents acteurs de l’entreprise (SRH, SST…), un accompagnement pluridisciplinaire peut alors accompagner le salarié à se détacher de sa situation de travail et à trouver des solutions en interne et en externe afin de se prémunir du risque de burnout.

Nos assistantes sociales du travail, psychologues du travail et ergonomes sauront vous accompagner dans votre démarche préventive et dans l’analyse des signaux d’alerte tant collectifs qu’individuels ! Contactez-nous.