Laver les vitres, écrire un article, soigner un malade, construire un site internet, conduire un poids lourd, recevoir du public… Toutes les activités exigent des degrés de perfection.
Ce souci du « travail bien fait » n’est pas nouveau. Déjà des préhistoriens ont démontré que les êtres humains s’acquittaient de leur tâche du mieux qu’ils pouvaient (ex : la taille d’un silex symétrique et élégant).
Ensuite, l’éthique de nombreuses professions, la « qualité du travail », la notion de « service rendu » sont venues renforcer le souci psychologique du travail bien fait.
Qu’est-ce que la notion de « travail bien fait » ?
Selon Yves Clot[1], « le travail bien fait est le trait d’union entre la santé et la performance ». En effet, l’effort payant, efficace, qui atteint son but est un indice de santé. A contrario, un effort qui ne mène à rien est éreintant.
Toujours selon cet auteur, le “travail bien fait” consiste, pour le salarié, à atteindre les buts qu’il s’est fixé ou qu’on lui a fixé, et à parvenir ainsi à un résultat qui est défendable à ses propres yeux. Cela suppose qu’il puisse évaluer ce qu’il fait, évaluer ce que font ses collègues et être évalué lui-même, délibérer avec eux sur le sens de leurs actes, penser et repenser individuellement et collectivement leur activité, la corriger ou la faire évoluer.
Ce qui peut poser problème aujourd’hui et provoquer du stress au travail, c’est la confrontation entre la « qualité » du travail et les changements organisationnels répétés. Les salariés ont conscience des nécessités d’évolution de leurs métiers, notamment avec le développement des nouvelles technologies. Ils sont prêts à s’y adapter sans renier la « qualité de leur travail ».
Échanger sur la notion de « travail bien fait »
Afin qu’entreprises et salariés restent performants, pourquoi ne pas mettre en débat le travail ?
Chacun a sa propre définition de ce qui est du « bon travail ». Aussi diverses soient les formulations, elles parlent de la même envie d’un travail bien fait, qui relie aux autres (il existe beaucoup de façons d’être relié aux autres, le travail en équipe n’est pas l’unique), qui satisfait les aspirations personnelles, qui contribue au bien-être collectif.
Les enjeux de Qualité de Vie au Travail peuvent permettre de créer des lieux d’expression pour les salariés et les directions afin d’interroger leurs définitions du travail bien fait, négocier des changements dans l’organisation du travail, évaluer les résultats des changements…
Focsie et Focsie Centre, fortes de leur expérience, peuvent vous aider à réfléchir à une démarche adaptée, à construire un plan d’action et à en évaluer les effets.
Anne MICHAUD-RODIER
Assistante sociale du Travail FOCSIE Poitiers
[1] Yves Clot, Le Travail à cœur. Pour en finir avec les risques psychosociaux, 2010.
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