Objet absent mais tout à fait identifié, l’absentéisme est au cœur de bien des attentions

Volontaire ou involontaire, programmé ou impromptu, de longue durée ou perlé, les études ne manquent pas pour le quantifier et le mois de novembre en fut riche.

Absentéisme au travailCitons le baromètre Ayming-AG2R LA MONDIALE en veille depuis 2008. Selon ce dernier, le taux d’absentéisme serait de 4,72% d’heures impactées, pour une durée moyenne de 17 jours d’absences annuelles par salarié. Les dimensions économiques et socio-culturelles de l’absentéisme y sont observées. Certaines régions (Occitanie et Bretagne) semblent plus impactées que d’autres, l’ancienneté (et non l’âge) serait un facteur réducteur. Une autre étude de l’Institut Sapien, plus ou moins anxiogène, nous alerte sur son « coût caché » (sic) : 108 Md €/an.

Mais derrière ces chiffres, l’absentéisme reflète au quotidien des formes bien plus variées et pour le qualifier, les dimensions liées aux environnements de travail et à l’individu sont incontournables.

L’Anact appréhende l’absentéisme comme « toute absence qui aurait pu être évitée par une prévention suffisamment précoce des facteurs de dégradations des conditions de travail, entendus au sens large : les ambiances physiques mais aussi l’organisation du travail, la qualité de la relation d’emploi, la conciliation des temps professionnels et privés, etc. ».

Cette approche nous oblige à nous intéresser aux variables de l’absentéisme sur lesquelles l’entreprise a le pouvoir d’agir : les AT/MP, les absences pour événements familiaux (hors congés maternité) et les absences dites « non justifiées ».

Pour ce qui est des conditions de travail, le Plan Santé au Travail 2016-20 (PST3) tente d’y répondre et nous annonce la volonté « d’un infléchissement majeur en faveur d’une politique de prévention qui anticipe les risques professionnels et garantisse la bonne santé des salariés plutôt que de s’en tenir à une vision exclusivement réparatrice. »

Concernant les déterminants individuels, d’autres réponses doivent être apportées, axées principalement autour de la conciliation des temps mais aussi sur le bien-être au travail en lien avec la motivation et l’engagement professionnel.

C’est à travers cette approche globale que le Service Social du Travail s’inscrit. Intervenir lors d’arrêts et favoriser la prévention de la désinsertion professionnelle, accompagner les salariés face à un accident de la vie (séparation, mobilité, garde d’enfants, dépendance d’un parent), assurer une veille autour du climat social sont autant de compétences mises à votre service par nos équipes.

Loïc BLANCHARD, Conseiller Technique et Assistant Social du Travail, FOCSIE CENTRE Agence de Tours.